Adaptation du roman éponyme d'Emilienne Malfatto (Prix Goncourt du 1er roman 2021)
Photos : Matthieu Parent
Dans l'Irak rural d'aujourd'hui, sur les rives du Tigre, une jeune fille franchit l'interdit absolu : hors mariage, une relation amoureuse, comme un élan de vie. Le garçon meurt sous les bombes, la jeune fille est enceinte : son destin est scellé. Alors que la mécanique implacable s'ébranle, les membres de la famille se déploient en une ronde d'ombres muettes sous le regard tutélaire de Gilgamesh, héros mésopotamien, porteur de la mémoire du pays et des hommes.
Inspirée par les réalités complexes de l'Irak qu'elle connaît bien, Emilienne Malfatto nous fait pénétrer avec subtilité dans une société fermée, régentée par l'autorité masculine et le code de l'honneur.
Toute histoire naît du désir d’être racontée.
J’aime croire que ce sont les histoires qui nous choisissent, qu’elles frappent à notre porte au moment où l’on s’y attend le moins, nous entraînant là où nous n’osions pas aller.
Dans cette mise en scène, je défends l’importance du récit. Redonner toute sa place à la parole, se réapproprier l’art de raconter : tel est le cœur de ce travail. Je suis convaincu de la valeur sociale du récit — car ce sont les histoires que nous partageons qui tissent les liens de notre culture et façonnent notre sensibilité.
À l’heure de la virtualité et des écrans, il me paraît urgent de revenir à l’essentiel : les corps, les voix, les regards, pour retisser ce lien humain dont nous avons tant besoin.
Le spectacle adopte une mise en scène sobre et élégante, enrichie par les ambiances sonores de Théo
Radakovitch et des trois artistes.
Un dispositif au service de la puissance du récit, pour faire résonner pleinement les vies des protagonistes.
Niccolò Scognamiglio
Emilienne Malfatto, Clément Goguillot et Niccolò Scognamiglio prêtent leur voix aux personnages qui composent le chœur de ce récit. Voix parlées, voix enregistrées, elles se répondent et se tissent pour faire entendre la polyphonie de cette histoire.
La création sonore de Théo Radakovitch enveloppe le spectacle d’un univers sensoriel singulier. Il compose un espace de voyage en mêlant instruments inventés, enregistrements sonores et créations numériques.
Le récit devient alors une plongée musicale dans un monde poétique, à la fois dramatique et envoûtant.
Des mélodies inspirées d’un Moyen-Orient rêvé se mêlent aux textures sonores et aux bruitages qui suggèrent, en filigrane, le tragique destin qui
se joue.
Le son devient le décor invisible du spectacle, une matière qui enveloppe le public et l’invite au cœur même de la fiction imaginée par Emilienne Malfatto.
Texte : Emilienne Malfatto
Adaptation et mise en scène : Niccolò Scognamiglio
Jeu : Clément Goguillot, Emilienne Malfatto, Théo Radakovitch, Niccolò Scognamiglio
Création sonore : Théo Radakovitch
Ce spectacle est réalisé en co-production avec le Théâtre l'Astronef à Marseille : https://astronef.org
Avec le soutien de la FDVA
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